CHRONIQUE DE MARS-RÉSISTANCES FÉMINISTES

La Journée internationale des droits des femmes, célébrée chaque année le 8 mars, offre un moment privilégié pour souligner les avancées que le mouvement des femmes a permises vers l’atteinte de l’égalité, pour reconnaître les luttes qu’il reste à mener et pour rappeler la précarité des acquis. Cette année, c’est le thème résistances féministes qui a été retenu par la FTQ « Un slogan comme un chant de ralliement, un appel à la lutte, des mots scandés par nos aïeules, nos sœurs et nos allié.e.s, hurlés dans les rues, collés sur les murs, murmurés dans nos intimités, ressentis au plus profond de nous-mêmes. Un slogan fait de nos diversités, alimenté par nos colères, nourri par notre sororité…Un slogan comme une évidence… »1

 

Résistances féministes… parce que nous vivons dans un environnement où partout, constamment, il est difficile de prétendre durablement à l’égalité des genres, voire à l’idée même de cette égalité. Cet état de fait n’est plus à démontrer : les femmes effectuent encore et toujours plus de tâches domestiques que les hommes, même s’il y a dans plusieurs couples un meilleur partage que par le passé; les mères consacrent plus de temps que les pères aux soins des enfants; les femmes sont particulièrement confrontées à la charge mentale puisqu’elles assument davantage la planification de la vie de famille (prise de rendez-vous, liste d’épicerie, inscription aux services de garde, à l’école, etc.); un écart de rémunération persiste entre les femmes et les hommes, à l’avantage de ces derniers…

 

Résistances féministes… parce que les violences faites aux femmes continuent de faire rage; parce que les violences au travail affectent surtout les femmes; parce que chaque année des femmes trouvent la mort aux mains de leur conjoint ou ex-conjoint; parce qu’elles se butent aux préjugés sociaux et à l’incompréhension; parce que les justifications des conjoints auteurs de violences trouvent écho dans la population (il est malade, il est en détresse, elle a dû le provoquer…) disculpant l’agresseur et pointant du doigt l’agressée…

 

Résistances féministes… parce qu’alors qu’en droit l’accusé est présumé innocent, dans les cas de violences conjugales et d’agressions à caractère sexuel, il est fréquent que les médias choisissent de parler de présumées victimes, laissant ainsi sournoisement planer un doute quant à la véridicité des événements dénoncés par les plaignantes!

 

Résistances féministes… parce que « Quand les hommes sont opprimés, c’est une tragédie. Quand les femmes sont opprimées, c’est une tradition. »2

 

Il y a une maison d’aide et d’hébergement près de chez vous! Pour de l’information, pour de l’aide ou pour de l’hébergement, 1 800 363-9010, 24 h /24, 7 jours/7.

 

 

Monic Caron, pour L’Alliance GÎM

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1.https://ftq.qc.ca/journee-internationale-des-droits-des-femmes-8-mars-2023-2/ (Consulté le 24 février 2023)

  1. Letty Cottin Pogrebin, citée dans Andrée Yanacopoulo, Pour les droits des femmes, Les éditions du Boréal, Montréal, 217, p. 7.

https://csf.gouv.qc.ca/egalite-et-societe/8-mars-journee-internationale-des-droits-des-femmes/  (Consulté le 24 février 2023)

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Andrée Yanacopoulo et al., Pour les droits des femmes, Éditions Boréal, Montréal, 2017.

Abdelhafid Hammouche et al., Violences conjugales, Rapports de genre, rapport de force, Presses universitaires de Rennes, Rennes, France, 2012.

Résistances féministes